Que disent les articles scientifiques sur les approches des réflexes archaïques?
C’est une question qui revient beaucoup lors de mes formations, et lors des demandes d’informations à mes formations. Une question tout à fait légitime et même cruciale, car en santé, comme partout il y a des modes qui peuvent parfois nous influencer et nous éloigner de notre objectif principal :
Soutenir la santé de nos patients par des services de qualité.
Alors : que disent les articles scientifiques sur les réflexes archaïques et sur leurs techniques d’intégration?
J’ai personnellement fait plusieurs recherches, et je continue de me documenter sur le sujet. Si d’ailleurs vous avez des ressources supplémentaires que celles que je vais citer je suis preneuse !
Sur les réflexes archaïques en eux-mêmes, on peut facilement trouver des articles très intéressants qui concernent plusieurs professions, en voici quelques unes :
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Pour comprendre l’importance d’évaluer la manifestation des réflexes archaïques dans le bilan neuro-pédiatrique voici une référence qui intègre et différencie l’observation des réflexes archaïques de l’évaluation des réactions posturales (aptitudes motrices innées) et des mouvements généraux :
https://doi.org/10.1016/j.pediatrneurol.2004.01.012
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Voici une étude qui établie un lien entre la persistance de réflexes archaïques à l’âge pré scolaire et des démarches « atypiques » reliées selon l’article à une « immaturité du neuro-développement ». Cette étude a été réalisée chez des enfants sans paralysie cérébrale ou autres affections neurologiques, et les conclusions soulignent l’intérêt d’évaluer la persistence de ces réflexes chez les enfants plus grands quand démarche diagnostic mais aussi pour mieux choisir les techniques spécifiques. Cet article n’aborde par pour autant l’aspect pratique de ces prises en charges en kinésithérapie et/ou psychomotricité.
https://doi.org/10.3390/ijerph19074070
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Une étude très intéressante sur la présence de réflexes archaïques non intégrés à l’âge scolaire sur des enfants en bonne santé, avec une corrélation aux résultats de test psychomoteurs. Dans les conclusions de cette étude est noté l’intérêt d’évaluer la manifestation de ces réflexes en plus des tests psychomoteurs, toujours dans une démarche de compréhension des troubles manifestés, et de choix spécifiques des techniques proposées. Il est mentionné que des recherches supplémentaires seraient nécessaires pour évaluer le lien entre la persistance de ces réflexes et la manifestation de troubles spécifiques (Dys, TDAH, TSA…)
DOI: 10.5114/aoms.2016.60503
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Et encore une étude qui met en évidence la persistance du réflexe tonique asymétrique du cou à l’âge scolaire comme facteur de risque aux difficultés scolaires (avec ou sans troubles spécifiques).